Stratégie nationale de Développement du Secteur privé (SNDSP)

SNDSP

La Stratégie nationale de Développement du Secteur Privé (SNDSP) ambitionne de positionner le secteur privé au cœur de l’émergence. Le Plan Sénégal Emergent (PSE), adopté en 2014, a pour objectif d’accélérer le progrès économique du Sénégal pour atteindre l’émergence d’ici 2035.

S2

5 Programmes

16 Chantiers

Principes, Défis et Programmes de la SNDSP

Déclination par chantier des programmes de la SNDSP

Soutien aux entreprises nationales Stratégie de compétitivité filières Administration facilitant la conduite des affaires Attraction et développement de groupes régionaux et mondiaux Dialogue et alliance forte public-privé Soutien aux entreprises nationales

Ce programme vise à renforcer l’accès des entreprises nationales à la commande publique, un marché annuel de 1 500 milliards de FCFA. Le PAP2A a déjà initié des initiatives fortes en ce sens, à travers le Projet Mobilier National et surtout la nouvelle loi PPP, qui renforce de façon significative la priorité accordée aux entreprises nationales.

Au-delà des avantages accordés par la nouvelle loi PPP, la SNDSP encourage le développement des PPP pour les entreprises nationales notamment dans les grands projets numériques (identités numériques des citoyens, systèmes d’information foncier, etc.) et le développement de plateformes de matières premières adossées à la demande industrielle. Par ailleurs, l’opérationnalisation de la préférence nationale suppose également de faciliter l’accès aux marchés publics aux populations vulnérables, notamment aux jeunes et aux femmes. Un projet de décret allant dans ce sens est actuellement à l’étude et devra être opérationnalisé.

Stratégie de compétitivité filières

Vingt-quatre (24) filières  pour accélérer l’émergence de l’économie sénégalaise.

Pour chacune de ces filières, une stratégie de compétitivité devra être élaborée et mise en œuvre, déclinant une vision claire et un agenda ambitieux, avec des projets et réformes précis et budgétisés. Elle permettra pour chaque filière :

  • de comprendre les besoins des clients et définir une offre de valeur unique pour le pays ;
  • d’identifier pour chaque filière les besoins en termes de capital humain, en rapport avec les universités, comme indiqué dans les PAP ;
  • de passer du vieux modèle de l’avantage comparatif au modèle de l’avantage compétitif ;
  • de définir des objectifs précis ; de décliner la stratégie en un plan d’actions détaillé.
Administration facilitant la conduite des affaires

 

Ce troisième programme de la SNDSP vise à créer une Administration de mission, véritablement au service du secteur privé et du développement économique. Il se décline en quatre (04) chantiers :

  • simplifier et digitaliser les procédures administratives ;
  • initier une dynamique continue de réforme et d’amélioration du cadre des affaires ;
  • renforcer la régulation de l’économie ;
  • et améliorer la disponibilité et la performance des facteurs de production critiques pour la compétitivité de l’économie.

Deux leviers permettront une mise en œuvre diligente et pragmatique de ce vaste chantier à savoir :

  • l’élaboration d’un tableau de suivi des principales réformes, nouveau Doing Business sur mesure pour le secteur privé sénégalais, qui servira désormais de document de référence pour le suivi des réformes et le dialogue public-privé ;
  • pour chaque stratégie de compétitivité filière, la mise en place effective du volet «Administration facilitant la conduite des affaires» (ensemble des réformes requises par la filière).
Attraction et développement de groupes régionaux et mondiaux

Le Sénégal dispose d’atouts importants qui lui permettent de jouer un rôle pivot dans l’économie régionale (positionnement géographique, infrastructures de qualité, ressources humaines, écosystème de services). Malgré ces prédispositions favorables, la présence des entreprises sénégalaises à l’international reste encore timide. Dans les années 1990 à 2000, un début de rayonnement régional était visible dans quelques secteurs, notamment dans la téléphonie (SONATEL) ou dans le BTP (CSE, Groupe TALIX-ex Jean Lefebvre, etc.).

Aujourd’hui seule la SONATEL semble avoir confirmé son statut d’entreprise à envergure régionale, avec l’implantation de filiales en Guinée, en Guinée Bissau, au Mali et en Sierra Léone.

L’ambition de la SNDSP est de faire émerger d’ici 2035, 300 champions nationaux dans le secteur privé sénégalais, qui comme la Sonatel rayonneront à l’international à partir du Sénégal. Certaines seront des entreprises nationales qui auront su grandir et percer à l’international. D’autres seront des filiales de multinationales qui décideront à partir de Dakar de développer une activité régionale, les IDE restant donc critiques pour l’émergence du Sénégal. La plupart ressortiront des filières prioritaires, l’élaboration de stratégies de compétitivité filières favorisant l’éclosion de champions. 

Dialogue et alliance forte public-privé

Ce programme a pour ambition de renforcer fortement le dialogue entre l’Etat et le secteur privé, voire d’initier une alliance forte de ces deux parties pour la compétitivité nationale:

  • organiser dans chaque filière un dialogue pour suivre la mise en œuvre de la stratégie filière;
  • Consolider le cadre de concertation aujourd’hui exclusivement incarné par le CPI et aller vers un dialogue permanent public-privé.

A noter qu’il n’est pas question ici de supprimer le Conseil Présidentiel sur l’Investissement (CPI) mais d’installer un dispositif de concertation qui permettra de répondre de manière aisée et permanente aux préoccupations du secteur privé. Par ailleurs, à travers leur appui au développement du Secteur Privé dans les territoires, les Chambres consulaires, prendront également une part active au dialogue public-privé. Chargées de valoriser le potentiel économique des régions, les chambres consulaires constituent un cadre fédérateur du secteur privé pour accompagner l’entreprenariat. Avec l’Acte III de la Décentralisation qui leur permet d’agir dans des domaines liés à la création de richesses et d’emplois, au développement des infrastructures, à l’aménagement du territoire et à la formation professionnelle, elles participent à la dynamique de collaboration entre l’Etat, les collectivités locales et les acteurs privés